tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations.

samedi, février 28, 2015

Colloque de Montréal : Puissances symboliques et fabulations mythiques dans les imaginaires sociaux



Puissances symboliques et fabulations mythiques
dans les imaginaires sociaux

Mythanalyse et anthropoïétique

Rencontre internationale
organisée par Hervé Fischer et Pierre Ouellet
et soutenue par
La Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique
de l’Université du Québec à Montréal
Le groupe en recherche-création Puissance des signes (FQRSC)
Le CÉLAT (Centre interuniversitaire d’études en lettres, arts et traditions)
et la Société internationale de mythanalyse

23 et 24 avril 2015
Maison Ludger-Duvernay, salon Jacques Viger
82, rue Sherbrooke Ouest, Montréal


PROGRAMME


Jeudi 23 avril

9h00    Mot de bienvenue

Genèse du mythe et portée du signe

9h10    Hervé Fischer (artiste et philosophe multimédia : conférence) :
                        L’origine des mythes
9h40    Pierre Ouellet (chercheur et écrivain : conférence)
                        Puissance des signes : un néo-totémisme ?
10h10  Débats

10h30 Pause

Mythes et symboles à l’ère de la cyberculture

10h45 Jean-Pierre Vidal (sémiologue et écrivain : conférence)
Le signe claquemuré : privatisation de la référence et repli autiste. Une nouvelle économie symbolique ?
11h15  Didier Coste (écrivain et théoricien de la littérature : conférence)
                        De l'impuissance symbolique : tentative de désenchantement
11h45  Débats

12h00  Repas

L’art et ses mythes

14h00  Christian Gatard (sociologue, prospectiviste, écrivain : conférence) :
L’allégeance rebelle
14h30 Luc Dellisse (écrivain, essayiste : conférence) :
                        Sortir du temps : un mythe d’écrivain
15h00 Débats

15h15  Pause

Mythes de l’éveil, l’éveil aux mythes

15h30 Antoine Volodine (écrivain : intervention)
                        Formes étranges, méduses demi-ciel, écoutez !
15h50  Guillaume Asselin (écrivain et essayiste : intervention)
                        Penser d'origine. La source mythique
16h10  Filippo Palumbo (philosophe : intervention)
                        Le thé du Chapelier fou : irruptions dionysiennes
16h30  Débats

17h30  Cocktail, buffet

19h00 Fabula : musiques, lectures, performances (Chapelle historique du Bon-Pasteur)


Vendredi 24 avril

Puissance de la fiction

9h00    Éric Clémens (philosophe et écrivain : conférence)
                        Du mythique au fictionnel : notre triple approche du réel
9h30    Alexandre Prstojevic (essayiste, critique : conférence)
                        Crise de la culture et nouveaux régimes de narrativité
10h00 Débats

10h15  Pause

Revenance et survivance

10h30  Alain Fleischer (artiste et écrivain : conférence)
                        La revenante et le survivant
11h00 Matthieu Brouillard (artiste et philosophe : intervention)
                        Spectres plastiques: du corps individuel dans ses rapports avec la mimique 
11h20  Magali Uhl (philosophe et sociologue : intervention) (avec Estelle Granbois-Bernard)
Veiller les décombres. Traces et survivances dans la photographie de ruines urbaines
11h40  Débats

12h00 Repas

Mythe et politique

14h00  Christian Saint-Germain (philosophe, poète : conférence) :
L’effondrement mythologique du projet national québécois
14h30  Sylvie Dallet (philosophe, historienne, artiste : conférence) :
                        Charlie Hebdo et l’âme française
15h00  Yannick Lebtahi (sémiologue et médiologue : conférence)
La fiction  comme « monnaie » du réel
15h30  Débats

15h45  Pause

Puissance mythique et création

16h00  Jean Delsaux (artiste et essayiste : intervention)
                        Rituel et technologie
16h20  Pascale Weber (artiste et essayiste : intervention)
                        Corps et arbres : dans les bras d’un géant
17h00  Maxime McKinley (compositeur, musicologue : intervention)
Musique et interlocuteurs imaginaires : le compositeur comme homo fabulator
17h20 Débats

17h45  Mot de clôture





FABULA
Musiques, lectures, performances

Chapelle historique du Bon-Pasteur
23 avril
de 19h00 à 21h00


Maxime Mckinley (compositeur) :
            Wirkunst-Forum (Trio Fibonacci) (12 minutes)
Antoine Volodine (écrivain) :
            Terminus radieux, lecture (10 minutes)
Hantu (Pascale Weber et Jean Delsaux, artistes) :
Entre-monde, performance et projections vidéos (15 minutes)
Éric Clémens
            Mythe le rythme. De la dénature des choses, lecture (10 minutes)
François Gagnon (poète), Pierre Ouellet (écrivain), Christine Palmiéri (artiste) et Mariza Rosales-Argonza (artiste) :
Forêt vive, performance, projection vidéo et lectures (15 minutes)
Alain Fleischer (écrivain) :
Alma Zara, lecture et projection vidéo (L’homme dans les draps) (10 minutes)
Maxime Mckinley :
            Mauricio : hommage à Kagel (Trio Fibonacci) (12 minutes)








dimanche, janvier 11, 2015

Le mythe de l'universalisme qui transcende la célébration de la diversité culturelle



Le mythe du progrès s'oppose à celui du fatalisme qui surplombe l'islam. Il faut savoir choisir les mythes porteurs d'espoir.

lundi, janvier 05, 2015

Quatre idées en gestation



La simultanéité des pages d'histoire (postmodernité synthétique)
Le vitalisme de l'univers : le nouveau paradigme en gestation
L'imaginaire débridé du numérique : le paradoxe de notre époque
Le labyrinthe de la Tour de Babel : la Fondation Louis Vuitton de Neuilly n,est pas un musée, mais une tour symbolique de notre époque conçue par Frank Gehry et Bernard Arnault

jeudi, janvier 01, 2015

Les structures anthropologiques de l'imaginaire sont d'origine infantile



C'est dans le carré parental de l'infans que se constituent les matrices des premières fabulations du nouveau-né. C'est là que se forment les structures de l'imaginaire que Gilbert Durand a repérées et répertoriées dans les grands courants mythologiques indoeuropéennes et qu'il a appelées "anthropologiques". Ces premières schématisations intenses et polarisées s'inscrivent durablement dans les réseaux synaptiques encore plastiques du cerveau. Elles forment la logique  familiale, socio-naturelle, qui deviendra  familière de la pensée Elles mettent en scène les imagos des figures principales des mythes: la mère, le père, l'autre et, sous l'influence de la socio-genèse  leurs rapports interindividuels, qu'ils soient bienfaisants ou hostiles, complémentaires ou conflictuels, bref, une syntaxique mythique qui se dessine au gré des premières émotions, peurs et désirs et qu'on retrouvera toujours dans les récits mythiques oraux, puis écrits. Car ce sont ces figures matricielles d'origine biologique que les chamans déclineront dans des incarnations mythiques ; et ce sont les structures de leurs liens dans le carré parental qu’ils cisèleront dans les récits mythiques, selon les diversités géographiques, historiques et sociales, leur prêtant avec génie des détails et des complexités narratives dont seuls sont capables les créateurs, chefs religieux, poètes, philosophes et aujourd'hui cinéastes ou scientifiques.


mercredi, décembre 31, 2014

LE VIVANT : HISTOIRES – colloque les 7 et 8 janvier 2015, au CNAM de NANTES





Nos sociétés se posent avec acuité la question de leur relation au vivant, dont témoigne à profusion l’importance prise par les thèmes de l’écologie et de la biodiversité, la mise en place de comités d’éthique, la question de la vie (son origine, son évolution) elle-même. Ce rapport au vivant n’est pas dénué de toute dimension imaginaire et mythique.
Qu’en est-il de nos organisations et systèmes éducatifs : éprouvent-ils aujourd’hui le besoin de redonner toute sa place au vivant ? Quand le vivant n’est plus considéré comme une mine à exploiter mais comme un monde de coopération et d‘inspiration métabolique, confrontés que nous sommes aux systèmes de communication de masse et à la société digitale ? Qu’en est-il du vivant, quand se réinvente sous nos yeux notre relation au vivant ? Comme le souligne Yvon Pesqueux, « explorer les mondes inventés par les humains, c’est comprendre que tout monde est une société du risque… que les peurs des hommes sont propres aux mondes qu’ils inventent, que chaque monde a ses peurs ». Quelles logiques sont à l’oeuvre dans l’entreprise, l’université, la culture, lorsque chaque secteur estime ses choix rationnels et ceux des autres mondes irrationnels ?
C’est de cette problématique résolument transdisciplinaire et internationale que devrait rendre compte ce colloque organisé par le Cnam Pays de la Loire et présidé par le professeur Yvon Pesqueux, socio économiste.


Conservatoire National des Arts et Métiers des Pays de la Loire.                                
            Utopia (ONG).
Colloque « Le Vivant : histoires »,
au CNAM de Nantes, 25 boulevard Guy Mollet.
Les 7 et 8 janvier 2015.
Président : Professeur Yvon Pesqueux (CNAM).
Programme.
Mercredi 7 Janvier 2015.
9h : accueil des intervenants et du public. (Amphithéâtre)
9h30 : ouverture officielle par le directeur régional du CNAM, Yannick Lefeuvre, et les représentants des autorités locales et partenaires universitaires.
10h-12h30 : conférences inaugurales.
Yvon Pesqueux,  professeur au CNAM, président du colloque : le cycle de vie et le statut de la métaphore organique.
Martin Aurell, de l’Institut Universitaire de France, professeur à l’Université de  Poitiers directeur des Cahiers de Civilisation médiévale : les vivants et les morts  dans la civilisation médiévale.
Débat.
Déjeuner.
14-18h. Mythes, imaginaire et sacré.
Président des séances: professeur Jean Marie Brohm
14h-15h30. Atelier

Divinisation du vivant et fantasme d’auto-engendrement, François Dingremont, directeur de recherches, Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Mythanalyse du vivant, Hervé Fischer, mythanalyste, sociologue de la Culture, Université René Descartes Paris 5.

Le Vivant et  le sacré, Georges Bertin, socio-anthropologue, directeur de recherches au CNAM des Pays de  la Loire.

Débat.
Pause
16h-18h00. Atelier
La mort vive dans le mythe d’Héraklés, Franck Vialle, maître de conférences HDR .en Sciences de l’Education, Université de Pau et laboratoire EXPERICE.

La vie c’est une question d’espacement, Rita di Barnaba, linguiste, Université de La Sapienza- Roma,  Professeure à l’Ecole « Chantemerle », Suisse.

Le devenir objet du vivant et réciproquement, Marianne Celka, Montpellier, sociologue, chercheure au Laboratoire de recherches socio-anthropologiques, Université de Montpellier 3.

Débat.
Visite des expositions et posters.

Buffet convivial.

Jeudi 8 Janvier 2015.

9h-12h30, Histoires ...
Plénière. (Amphithéâtre).
Présentation du Film « Né pour apprendre » d’ Hélène Trocmé-Fabre.
Le Vivant  et nous, Hélène Trocmé-Fabre et la pédagogie du Vivant, ou le langage du vivant, une voie, une voix en sommeil,  Joëlle Aden, professeur des Universités, Université du Maine.
Débat.
Pause.

10h30-12h30, Atelier. (Salle Vincent Merle).
Présidente de séance : professeur  Fiorenza Gamba.
Comprendre la relation au vivant, l’émergence de l’idée d’environnement au 19e siècle, Valérie Chansigaud, historienne de l’environnement, CNRS, UMR 7219, laboratoire SPHERE.
Le vivant dans les sciences contemporaines, d'Alfred North Whitehead à Rupert Sheldrake, de David Bohm à Vandana Shiva. Eléments pour une réactivation de la philosophie de la nature, Mohamed Taleb,  philosophe, professeur à l’Ecole Supérieure en Education sociale (Lausanne).

Les conceptions du vivant chez Simmel et Michel Henry, Jean-Marie Brohm, sociologue, professeur émérite de l’Université de Montpellier 3, directeur de la revue Prétentaine.
Débat.                                                                                   Déjeuner.

Atelier 1
14h-18h, Mutations sociales, images et imageries. (Salle Dubigeon )
Président des séances : professeur Mohamed Taleb (Université de Lausanne)
14h-15h30
La biodiversité du vivant, vers une nouvelle crise ? Patrick Gillet, professeur d’écologie à l'Institut de Biologie et d'Ecologie Appliquée, UCO. Equipe de recherche Mer, Molécules, Santé, EA 2160.
Le vivant et l’artefact : Est-il absurde, pour l’être humain, de chercher à communiquer avec les machines ? Yves CHEVALIER, professeur émérite des universités, Université européenne de Bretagne, Bretagne-Sud.
Le corps et l’imaginaire/animal, milieu du politique, Philippe de Boissezon, chercheur en Sciences de l’Education, Université de Pau, laboratoire EXPERICE.
Débat.
Pause
16h-16h30 : poster de M-C Fave (Ecole vétérinaire):
Vivre avec le monde vivant, animaux et plantes sauvages, des alliés pour l’homme
16h30-18h.
Des quelques formes de permanence numérique du vivant. Réflexions d’anthropologie de l’immortalité. Fiorenza Gamba,  professeure agrégée de Sociologie de la Culture à la Faculté de Sciences « Politiques, Sociologie, Communication » de l’Université Sapienza de Rome.
De la peur à la résilience, Marie Thérèse Neuilly, MCF des Universités à Nantes, expert UNESCO, sociologue.

Peut-on rêver la société autrement qu’en logique normative ? François Simonet, Université de Pau et laboratoire EXPERICE.Fondements des outils de gestion et compréhension du vivant, Denis Lebey, ingénieur CNAM.
Débat.


Atelier 2.
14h-18h La place du vivant : personne et éducation. (Salle Vincent Merle).
Président des séances : Franck Vialle, Université de Pau.

14h-15h30, psychologie, psychanalyse.

Les âges de la vie comme condition du vivant. Régénérations intergénérationnelles, histoires généalogiques et biographiques, âges chronologiques et subjectifs, Christian Heslon, directeur IPSA UCO Angers, psychologue.

La prise du Vivant dans le langage, Rajaa Stitou, MCF- HDR à l'Université Montpellier 3 Psychanalyste, laboratoire LPCLS, Aix Marseille.

Histoire de vie, histoire d’en vie.  Martine Lani Bayle, professeur en Sciences de l’Education à l’Université de Nantes, directrice de la revue Chemins de Formation.

16h-16h30 : poster de M-C Fave (Ecole vétérinaire) :
Vivre avec le monde vivant, animaux et plantes sauvages, des alliés pour l’homme

16h30-18h. Education.
Quelles représentations du vivant dans les programmes scolaires, une comparaison France /Québec, Sandrine de Montgolfier (Université de Créteil), Marie Claude Bernard Université Laval, Québec)), Catherine Simard (Université du Québec à Rimouski), Michèle dell’ Angelo UMR STEF/ENS Cachan).

 Enseignements relatifs au vivant, regards sur les missions des enseignants en France et au Québec, Gishlain Samson (Université du Québec à Trois Rivières), Catherine Simard (Université du Québec à Rimouski), Michèle dell’ Angelo UMR STEF/ENS Cachan).

Conceptualisation du vivant dans l’enseignement de la biologie, Pr Marie-Claude Bernard, Université Laval, Québec.


18h-18h30 : conclusions, Yvon Pesqueux et Georges Bertin. (Amphithéâtre).




LIBRAIRIE.

samedi, décembre 27, 2014

Séminaire Éthiques de la création et mythanalyse: enregistrements vidéo



Chers amis,

Les enregistrements vidéos du séminaire « Ethiques de la création » du 5 décembre dernier sont disponibles. Ils sont en ligne sur le site d’Innovaxiom 

Ces vidéos sont également hébergées sur ma chaîne YouTube http://www.youtube.com/user/HonnoratLh

N’hésitez pas à les diffuser. Leur contenu en intéressera plus d’un. Un grand bravo à Sylvie pour l’organisation ainsi qu’aux brillants intervenants - dont elle fait aussi partie. 

Je vous souhaite à tous d’excellentes fêtes. A très bientôt pour de nouvelles et pétillantes cogitations,

Laurence

Laurence Honnorat

Innovaxiom
Science, technologie, créativité

97 boulevard Saint-Michel 
75005 Paris - France

Phone +33 9 82 34 24 95




jeudi, décembre 25, 2014

L'Homme est redevenu le centre de l'univers

tweet art

Après Copernic et Galilée, retour à la case départ. La métaphysique numérique de la science contemporaine renverse symboliquement la révolution copernicienne qui initie une cosmogonie réaliste en Occident. L'Homme n'est plus l'étranger apparu par un hasard improbable dans un univers indifférent. Il est à nouveau la mesure de toute chose, l'illusionniste, le fabulateur de toutes les fictions. Nous vivons désormais dans un monde mythique.

mercredi, décembre 24, 2014

Vibrations numériques


Edition François Bourin, Paris, novembre 2014


1.     L’âge du numérique                                            7
2.     Puissance mythique                                           17
3.     Le mythe amniotique du numérique                  23
4.     Le mythe d’une hyperhumanité                         47
5.     Le mythe de l’intelligence collective                  67
6.     Psyché numérique                                              89
7.     Le mythe du numérisme                                   107
8.     Mythe de la puissance numérique                    129
9.     Effervescence magique                                     173

     Conclusion : Mythanalyse du numérique              295

Ma poche couine, ma main sonne, la table vibre, mon oreille résonne: ce sont les messages et les courriels, les alarmes et les tweets qui rentrent, qui me rejoignent, m’excitent, me stimulent ou me harcèlent et m’obsèdent constamment. Mon style de vie a changé depuis que j’ai un téléphone intelligent. L’âge du numérique qui émerge est plus puissant que l’âge du feu. Mais aussi plus humain. Il réactive nos mythes les plus profonds et nous aspire dans la magie de ses mondes virtuels. Face à la vieille réalité, sommes-nous des cyber–primitifs heureux? L’auteur propose une mythanalyse de nos emballements numériques et de ce qu’ils modifient en profondeur dans la société et dans nos manières de penser. Une exploration envoûtante. 

mardi, décembre 23, 2014

Mythanalyse du numérique : la magie du Net


Editions François Bourin, collection Le mythologue, dirigée par Georges Lewi, nov 2014

Après l’âge du feu, dont les flammes brûlent encore nos esprits, voici qu’émerge soudain l’âge du numérique, dont la nouveauté radicale, puis l’accélération exponentielle ont été stupéfiantes. Médias, technoscience, structures sociales, politique, économie, finances, écologie, biologie, éducation, médecine, culture : rien n’échappe, tant à l’échelle mondiale que dans le détail de nos vies individuelles, au Choc du numérique (édition vlb, 2001). Avec le tournant du millénaire, le monde réel semble avoir basculé dans le virtuel. L’économie imaginaire a entraîné avec elle l’économie réelle dans une crise mondiale dévastatrice. La bioinformatique déchiffre et manipule audacieusement nos gênes. L’astrophysique n’affiche plus sur nos écrans que des fichiers numériques en fausses couleurs pour explorer les confins de notre galaxie et découvre la lumière du Big-bang. La mécanique quantique et les nanotechnologies sont devenues fabulatoires. Les nouvelles générations s’évadent dans les médias sociaux avec le sentiment d’accéder à une existence supérieure à ce qu’on appelle encore la réalité. Nous sommes happés dans un nouveau monde dont la puissance mythique et l’effervescence magique débordent nos consciences.

lundi, décembre 22, 2014

Art et mythanalyse, 1979


Texte paru dans le catalogue de mon exposition au Musée d'art contemporain de Montréal en 1981






dimanche, décembre 21, 2014

Identité-Fiction


Circulaire  diffusée par envoi postal et sérigraphie de l'album FISCHER & Cie, Société anonyme, 1973


Du même album, 1973

samedi, décembre 20, 2014

Nous vivons désormais et à nouveau dans un monde mythique

tweet art

Nous vivons désormais à nouveau dans un monde mythique. La grande différence d'avec les Égyptiens, les Grecs anciens, les Mayas ou les Chrétiens, c'est que nous le savons. Et il faut en tirer toutes les conséquences. Voilà une immense divergence du futur, à supposer que nous en soyons capables collectivement.

vendredi, décembre 19, 2014

Identidad-ficcion au CAYC

Centro de arte y comunicacion de Buenos Aires fondé par Jorge Glusberg, action de juillet 1975

jeudi, décembre 18, 2014

Hommage à Gilbert Durand





La revue Esprit critique consacre un muméro spécial sous la direction de Fatima Gutierrez et de Georges Bertin à un hommage à Gilbert Durand, décédé en 2012.
On pourra lire ce numéro en ligne à:
http://www.espritcritique.fr/Dossiers/dossier.asp?idcode=89



J'ai eu le plaisir d'y contribuer moi-même :
En voici le sommaire:
Mythocritique, Mythanalyse, Mythodologie La théorie fondatrice de Gilbert Durand et
ses parcours méthodologiques
Fátima Gutiérrez ______________________________________________________ 7
Gilbert Durand ou le Nouvel esprit anthropologique
Georges Bertin _______________________________________________________ 18
Petite histoire d’un étudiant des années 1960 en quête de mythanalyse
Hervé Fischer ________________________________________________________ 29
Pour un nouvel esprit anthropologique. « Trajet anthropologique » et « structures
d’accueil »
Blanca Solares _______________________________________________________ 34
Entre phantasia et realia. Le visage de l’anthropologie de l’Imaginaire
Constantin Mihai ______________________________________________________ 42
La mythodologie comme organisateur épistémique
Patrick Legros ________________________________________________________ 46
La Mythocritique est bien une mythanalyse. Une contribution à l’herméneutique du
mythe
Jean-Pierre Sironneau Alberto Filipe Araújo ________________________________ 55
Mythocritiques
Gilbert Durand : la féminité sous le signe de la dualitude
Ionel Buse, __________________________________________________________ 69
Dynamiques sociales brésiliennes : le regard de Gilbert Durand
Danielle Perin Rocha Pitta ______________________________________________ 76
Les structures fondamentales de l’imaginaire dans L’Épopée des Trois Royaumes de
Luo Guan-zhong Contribution à la Mythocritique durandienne
Chao Ying Durand ____________________________________________________ 86
Les Barbares à l’ombre de l’Europe
Serge Dufoulon et Gilles Rouet _________________________________________ 100
L´Imaginaire du sacré aujourd’hui : mythes, rites et spectacularisation
Nizia Maria Souza Villaça _____________________________________________116
Pédagogies _________________________________________________________ 123
Gilbert Durand, dans le souvenir et dans la pensée critique d’un professeur espagnol
Javier del Prado Biezma _______________________________________________ 123
De la pédagogie de l’imagination à la pédagogie imaginale
Paolo Mottana_______________________________________________________ 129
Gilbert Durand (1921-2012) n’est plus, ses contributions à l’Education
Georges Bertin ______________________________________________________ 137
Postface
Chao Ying Durand ___________________________________________________ 140


Notes de lecture
Georges Bertin _____________________________________________________  144
Lerbet Georges, L’expérience du symbole ________________________________ 144
Besnier Jean-Michel, Demain les posthumains. Le futur a-t-il encore besoin de nous ?
__________________________________________________________________  146
Vierne Simone, Les mythes de la Franc-maçonnerie, ________________________ 149
Chawaf Chantal, Le corps et le verbe, la langue en sens inverse. _______________ 151
Le serment d’Hermés de Gilbert Durand __________________________________ 156


mardi, décembre 16, 2014

Conférence de Lorenzo Soccavo au Séminaire Éthiques de la création



Ne manquez pas la conférence de Lorenzo Soccavo  dans le cadre du séminaire Éthiques de la création le
7 janvier 2015, « Parentés animales de la pensée humaine - Le retour des forces spirituelles associées » :

Bibliographie naturelle vs anthropocentrisme : dépasser l'horizon humain pour se ressaisir de la force spirituelle du langage
 
Résumé
 
"Aussi loin que nous puissions remonter dans l'épopée de l'espèce humaine, les mutations des dispositifs et des pratiques de lecture s'écoulent dans le lit d'un même fleuve, aujourd'hui en crue.
En référence aux dits du moyen âge, compositions narratives imaginaires (par exemple, le Dit de l'unicorne et du serpent, Herman de Valenciennes, 13e siècle) je parlerai de « lit », pour désigner à la fois ce qui est lu et ce qui en fait le lit, la couche, le terreau fertile de l'activité fabulatrice de l'espèce.
Notre anthropocentrisme nous incite à penser l'homme comme (seul) animal-lecteur (Alberto Manguel), mais nous oserons une tentative pour lire cet animal-lecteur par ce qui l'engage (langage) dans les perspectives tracées par la mythanalyse et la prospective du livre et de la lecture, c'est-à-dire dans une démarche entre historicité (ce qui est historiquement attesté) et historisation (ce qui relève de la transformation de mythes en récits historiques ou scientifiques).
Je considère la lecture comme une activité essentielle du vivant pour décoder et documenter son environnement ; comme premier degré de lecture la reconnaissance immunitaire, et comme source des dispositifs de lecture, les artefacts symboliques du langage, aussi nous faut-il je pense lire le monde à d'autres niveaux. Du chant des pistes des aborigènes australiens, aux travaux sur les lignes de l'anthropologue Tim Ingold, des chamanes aux hackers, les voies sont multiples.
Le Pardès de la Kabbale (tradition ésotérique du judaïsme), ou la lectio divina(exégèse biblique par Origène), incitent à exercer la lecture comme une forme active de prière et d'écoute, écoute d'une puissance créatrice qui voudrait nous parler, par les Écritures dites sacrées, des/les forces spirituelles du Verbe.
Je propose alors d'envisager, de dévisager le langage, non plus comme ce qui singulariserait l'homme au sein de l'harmonie du vivant, mais au contraire comme ce qui le ravirait dans la symphonie de l'univers, et d'imaginer ce que la grammaire pourrait receler comme formes de vie. Celles, par exemple, qu'évoquait Italo Calvino dans une de ses villes invisibles (Théodora, étymologiquement "don de Dieu") : « Reléguée pendant un temps indéfini dans des repaires à l’écart, depuis l’époque où elle s’était vue détrônée par le système des espèces désormais éteintes, l’autre faune revenait au jour par les sous-sols de la bibliothèque où l’on conserve les incunables, elle descendait des chapiteaux, sautait des gargouilles, se perchait au chevet des dormeurs. Les sphinx, les griffons, les chimères, les dragons, les hircocerfs, les harpies, les hydres, les licornes, les basilics reprenaient possession de leur ville. ».
Une autre manière de formuler l'émergence de ce que j'appelle le bibliocène, par l'activation des codes qui programment autant nos mythes, nos récits de sciences et de fictions, qu'en grande partie notre perception de la réalité (Hypothèse Sapir-Whorf)."
 
Vous serez les bienvenus à cette séance du mercredi 07 janvier 2015, informations pratiques en suivant ce lienhttp://www.fabula.org/actualites/ethiques-mythes-de-la-creation_65788.php
  .
Interviendront également au cours de cette séance : Georges Chapouthier (biologiste, CNRS), Wei Liu (doctorante Arts CHCSC-UVSQ) et Emile Noël (Institut Charles Cros).
Retrouvez ce texte sur le blog PROSPECTIVE DU LIVRE de Lorenzo Soccavo: 
 

lundi, décembre 15, 2014

L'Ordre des choses de Michel Maffesoli

Michel Maffesoli

Il faut lire L'Ordre des choses (CNRS éditions) que vient de publier Michel Maffesoli, car il est le plus radical, le plus jusqu’au-boutiste et conséquent des sociologues de la postmodernité. Sa lecture permet de mesurer toutes les conséquences de ce courant de pensée. Il ne recule devant aucune de ses implications, même celles que les croyants au progrès, dont je suis, jugent toxiques. Mais il n'est pas pour autant pessimiste et sa pensée est plutôt celle d'un joyeux vitaliste. Il est vrai, il le rappelle, qu'un sociologue n'est pas un éthicien, mais un déchiffreur de ce qui est. Certes, Durkheim, notre maître à tous, soulignait les dangers de l'anomie et dénonçait la perte de solidarité sociale qui favorise le suicide. Maffesoli se pose cette question de la fragmentation sociale, tout en soulignant l'importance des nouvelles formes de socialité tribales qui émergent, notamment avec les réseaux sociaux et dynamisent le "vouloir-vivre ensemble" d'aujourd'hui. 
Il revendique une "pensée radicale", qui va , par-delà "les bien pensances" instituées, par-delà "le prêt à penser moderne", dire ce qu'est réellement l'ordre des choses, dont nous dépendons profondément alors que nous prétendons le soumettre à nos idées. "Il convient de regarder le monde tel qu'il est et non pas tel qu'il devrait être".  En ce sens, il est proche de la mythanalyse - il rend volontiers hommage à son maître Gilbert Durand, l'auteur des "Structures anthropologiques de l'imaginaire". Et dans cette "pensée radicale", il est de la trempe des démystificateurs joyeux, même du pire: "Il faut savoir s'accorder à la tendre cruauté de l'ordre des choses" dit-il d'entrée de jeu.  
Une pensée profonde, donc, étonnamment cohérente et provocatrice, extrêmement stimulante pour ceux, dont je suis, qui veulent quand même changer le monde! Un débat incontournable.