Stanislas Dehaene, Apprendre, éd. Odile Jacob, 2018.
Stanislas Dehaene étudie ce qu'il appelle "l'encodage" du cerveau.
"Lorsque l'apprentissage se prolonge, l'anatomie même du cerveau finit par s'altérer." (p.1444)
- La plasticité du cerveau diminue avec l'âge et "c'est parce que nos circuits se figent que nous gardons toute notre vie une trace synaptique inconsciente de certains apprentissages précoces." (p.164).
Il parle négativement d'altérations des circuits synaptiques, alors que ce qui est en jeu, c'est la gestation normale, que ce soit celle des circuits qui s'adaptent en fonction de la vie quotidienne (ce qu'il appelle l'apprentissage du "cerveau statistique") ou des expériences "sensibles", bonnes ou traumatisantes. Mieux dit: c'est la gestation des circuits synaptiques fabulatoires du nouveau-né, alors qu'il ne peut qu'imaginer sans concept son propre corps et le monde dans lequel il est immergé, en fonction de ses sensations et émotions.