tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations.

dimanche, décembre 16, 2018

Mythanalyse et sexualité freudienne




Freud a considéré que le moteur de l'inconscient est la sexualité. Adler a préféré attribuer ce rôle central à l'agressivité, Jung aux archétypes et René Girard à la violence (encore que Girard ne se positionne autrement, pas tant en psychanalyste que d'une certaine manière en mythanalyste.
De Freud nous retenons aussi qu'il a distingué des stades dans le développement de la sexualité: le stade de la sexualité orale, puis le stade oral tardif, le stade sadique-anal, le stade du complexe d'Oedipe, la période de latence, la puberté auto-érotisante, etc.
La mythanalyse, telle que je l'ai développée, a retenu ces séquences de stades, que j'ai empruntés à Piaget, mais certainement aussi à Freud. Cependant, le moteur que j'ai mis en scène n'est aucun de ceux choisis par les analystes que j'évoquais précédemment. La mythanalyse ne repose pas sur le développement de la sexualité, ni des pulsions d'agressivité ou de violence, mais sur notre rapport fabulatoire au monde, qui évolue selon notre développement biologique.
Ce développement inclue évidemment des pulsions sexuelles, agressives, des stades d'impuissance, de latence, de rébellion, d'intégration au corps social, de violence, etc. Mais aucun de ces moteurs ne prend durablement le dessus, aucun n'a de pouvoir dominant ou exclusif.
Autrement dit, la mythanalyse n'exclue pas plus la sexualité, dont le rôle majeur est indéniable, que la rébellion du homard ou l'intégration du papillon au corps social, mais ne retient aucun facteur dominant.
Il serait cependant intéressant d'examiner de plus près le rôle de la sexualité dans les stades successifs que considère la mythanalyse. Je devrai donc y revenir.