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Actualité | Appels à contribution
Mythocritique ou mythanalyse
des textes africains ? Enjeux,
théorie, parcours et
perspectives
(Maroua, Cameroun)
Le 1 décembre 2019
Maroua-Cameroun
Mythocritique ou mythanalyse des textes africains ?
Enjeux, théorie, parcours et perspectives.
La lecture de nombreux textes africains permet de constater
que les critiques s’intéressent majoritairement aux mythes et
figures mythiques de l’Occident, de l’Orient ou de l’Inde
comme si l’Afrique noire en était dépourvue. Jusqu’à nos jours,
le continent africain continue « à cacher » des terrae incognita
et des terrae sterilis qu’il faudra explorer et connaître dans
une perspective mythocritique ou mythanalytique qui pourrait
expliquer le pourquoi des attitudes. Pour s’en convaincre, la
petite histoire de la Venus Hottentote qui a produit des réactions
sur toute toute l’étendue de la planète a manqué de questionner
les formes de beauté africaines. Au vu de toutes ces remarques,
on a l’impression que le continent négro-africain qui a vu son
peuple se disséminer partout dans le monde n’avait jamais
présenté le portrait de la femme sacrée ou sacralisée pour
en faire un modèle d’inspiration.
que les critiques s’intéressent majoritairement aux mythes et
figures mythiques de l’Occident, de l’Orient ou de l’Inde
comme si l’Afrique noire en était dépourvue. Jusqu’à nos jours,
le continent africain continue « à cacher » des terrae incognita
et des terrae sterilis qu’il faudra explorer et connaître dans
une perspective mythocritique ou mythanalytique qui pourrait
expliquer le pourquoi des attitudes. Pour s’en convaincre, la
petite histoire de la Venus Hottentote qui a produit des réactions
sur toute toute l’étendue de la planète a manqué de questionner
les formes de beauté africaines. Au vu de toutes ces remarques,
on a l’impression que le continent négro-africain qui a vu son
peuple se disséminer partout dans le monde n’avait jamais
présenté le portrait de la femme sacrée ou sacralisée pour
en faire un modèle d’inspiration.
En plus, Meyer Fortès (1974) et Edmond Ortigues (1966) quant
à eux puisent dans les mythologies gréco-romaines l’essentiel
de la psychanalyse pour expliquer les relents de l’enfant africain
à partir des comportements spécifiques aux enfants noirs sans
tenir compte des récits légendaires qui peuvent bien se référer à
des héros mythiques ayant une identité nègre afin d’expliquer
des phénomènes aussi variés que multiples de l’inconscient
humain. À ces travaux, on peut ajouter ceux de Lesourd (2012 :
248 – 274) qui s’est intéressé à la problématique d’Œdipe l’Africain
dans la création picturale des enfants sénégalais qu’on cherche à
comprendre à partir des structures archétypales venues d’ailleurs.
à eux puisent dans les mythologies gréco-romaines l’essentiel
de la psychanalyse pour expliquer les relents de l’enfant africain
à partir des comportements spécifiques aux enfants noirs sans
tenir compte des récits légendaires qui peuvent bien se référer à
des héros mythiques ayant une identité nègre afin d’expliquer
des phénomènes aussi variés que multiples de l’inconscient
humain. À ces travaux, on peut ajouter ceux de Lesourd (2012 :
248 – 274) qui s’est intéressé à la problématique d’Œdipe l’Africain
dans la création picturale des enfants sénégalais qu’on cherche à
comprendre à partir des structures archétypales venues d’ailleurs.
Dans le domaine littéraire, on peut faire allusion à Viviane Koua
(2006) qui a étudié Médée pour démontrer que ce personnage
est « une figure contemporaine de l’interculturalité ». Ici, l’analyste
procède par déduction des schèmes adaptatifs de Médée chez Pabe
Mongo. Pour elle, la transposition de ce mythe est « pressentie par
le lecteur » mérite d’être considérée en confrontation à d’autres
textes littéraires.
(2006) qui a étudié Médée pour démontrer que ce personnage
est « une figure contemporaine de l’interculturalité ». Ici, l’analyste
procède par déduction des schèmes adaptatifs de Médée chez Pabe
Mongo. Pour elle, la transposition de ce mythe est « pressentie par
le lecteur » mérite d’être considérée en confrontation à d’autres
textes littéraires.
Dans un autre sens, Henry Alain-Kamal Martial (2012) évolue
différemment en montrant que les mythes bibliques aussi bien
que ceux du bas Kongo inspirent la violence dans l’œuvre de Sony
Labou Tansi au point d’en être une véritable armature au sens de
Greimas (1966). À travers ces recherches, on relève de nombreuses `
figures mythiques occidentales qui permettent de présenter
différentes facettes des œuvres littéraires négro-africaines. Tout ceci
est dû au fait que les critiques n’arrivent pas à reconstruire le sens
des textes négro-africains à partir des figures mythiques locales
peu/non connues ou même oubliées, effacées intelligemment par
des systèmes des prédateurs coloniaux d’antan.
différemment en montrant que les mythes bibliques aussi bien
que ceux du bas Kongo inspirent la violence dans l’œuvre de Sony
Labou Tansi au point d’en être une véritable armature au sens de
Greimas (1966). À travers ces recherches, on relève de nombreuses `
figures mythiques occidentales qui permettent de présenter
différentes facettes des œuvres littéraires négro-africaines. Tout ceci
est dû au fait que les critiques n’arrivent pas à reconstruire le sens
des textes négro-africains à partir des figures mythiques locales
peu/non connues ou même oubliées, effacées intelligemment par
des systèmes des prédateurs coloniaux d’antan.
L’Afrique a bel et bien des mythes qui font ses moments de gloire
et orientent sa pensée imageante. Il demeure indéniable que les
récits expliquant le pourquoi des choses en Afrique et dans sa
diaspora existent. Il est également indubitable que des figures
tutélaires et des thèmes convoquant les divinités et les réalités
socio-historiques propres à l’univers négro-africain existent. En
revisitant les travaux de Pius Ngandu-Nkashama (1985), Jean
Ouédraogo (2010), Joseph Ndinda (2011), Claver Mabana Kahiudi
(2013) et Amadou Ouedraogo (2014), l’on constate une véritable
« résurgence » des « mythes et leurs implications » (Durand, 2001).
De nombreuses perspectives sont désormais ouvertes et il est
important de penser à une théorie qui gagnerait à comprendre
le Négro-africain par ses propres mythes.
et orientent sa pensée imageante. Il demeure indéniable que les
récits expliquant le pourquoi des choses en Afrique et dans sa
diaspora existent. Il est également indubitable que des figures
tutélaires et des thèmes convoquant les divinités et les réalités
socio-historiques propres à l’univers négro-africain existent. En
revisitant les travaux de Pius Ngandu-Nkashama (1985), Jean
Ouédraogo (2010), Joseph Ndinda (2011), Claver Mabana Kahiudi
(2013) et Amadou Ouedraogo (2014), l’on constate une véritable
« résurgence » des « mythes et leurs implications » (Durand, 2001).
De nombreuses perspectives sont désormais ouvertes et il est
important de penser à une théorie qui gagnerait à comprendre
le Négro-africain par ses propres mythes.
Il faudra envisager la lecture des thèmes liés à la cosmogonie, la
découverte des mythes littéraires existants ou créés en passant
par la convocation des figures mythiques ancestrales de l’Afrique
et de sa diaspora. Bref, une poétique des œuvres littéraires africaines
est envisageable au-delà de toute forme de dépendance ou d’influence fondamentalement axée sur l’extérieur. Tous les chercheurs africains
et les africanologues d’ailleurs s’accordent désormais sur cette vérité
qui voudrait que les études des textes négro-africains puisent dans
le contexte « nègre » l’essentiel de leur substance. C’est dans cette
logique qu’il faudra inscrire cet appel à contribution sur la
mythocritique et la mythanalyse.
découverte des mythes littéraires existants ou créés en passant
par la convocation des figures mythiques ancestrales de l’Afrique
et de sa diaspora. Bref, une poétique des œuvres littéraires africaines
est envisageable au-delà de toute forme de dépendance ou d’influence fondamentalement axée sur l’extérieur. Tous les chercheurs africains
et les africanologues d’ailleurs s’accordent désormais sur cette vérité
qui voudrait que les études des textes négro-africains puisent dans
le contexte « nègre » l’essentiel de leur substance. C’est dans cette
logique qu’il faudra inscrire cet appel à contribution sur la
mythocritique et la mythanalyse.
Pour y arriver, les axes ci-après pourront servir de guide de
rédaction :
rédaction :
- Répertoire des mythes négro-africains
- Les mythes occidentaux et orientaux dans les productions africaines
- Les mythes littéraires en Afrique des origines à nos jours
- La mythocritique en question : entre théorie et parcours en Afrique
- La mythanalyse et les savoirs en littérature
- La mytho-poétique et les nouvelles figures mythiques africaines
- Figures mythiques africaines : essai de typologisation
- L’écriture du mytho-roman négro-africain
- Afrique – mythe et développement durable
- Enjeux et perspectives d’une critique littéraire axée sur les mythes
- négro-africains.
*
Les propositions de communication seront envoyées simultanément
aux adresses suivantes :
aux adresses suivantes :
*
Références Bibliographiques
Pabe Mongo, (1973). La guerre des calebasses, Yaoundé, ENS.Ortigues, Edmond, (1973). Œdipe africain, 2ème édition revue
et augmentée [en collaboration avec Marie-Cécile Gélinier],
Paris, U.G.E., Coll. 10/18. Fortès, Meyer, (1974). Œdipe et Job
`dans les religions Ouest-africaines, Paris, Mame. Greimas,
A. J., (1966), « Éléments pour une théorie de l’interprétation du
récit mythique », In : Communication, 8, Recherches sémiologiques :
l’analyse structurale du récit, pp. 28 – 59. Ngandu-Nkashama, Pius,
(1985). Kourouma et le mythe : une lecture de Les Soleils des
Indépendances, Paris, Silex Éditions. Viviane Koua, (2006).
Médée figure contemporaine de l’interculturalité, (Thèse soutenue
en cotutelle entre l’Université de Cocody et l’Université de Limoges).
Ouédraogo, Jean et al. (2010). L’Imaginaire dans le roman de
Kourouma. Contours et enjeux d’une esthétique, Paris, Karthala.
Ndinda, Joseph, (2011). Le Politicine, le marabout-féticheur et le
griot dans les romans d’Ahmadou Kourouma, Paris, L’Harmattan.
Lesourd Serge et Ali. (2012). « L’Œdipe africain à travers une lecture
des dessins d’une enfant sénégalaise », Université de Strasbourg,
in Recherches qualitatives, Vol. 31 (1), pp. 248 – 274, Recherche
qualitative en contexte africain,
http://www.recherche-qualitative.qc.ca/Revue.html.
Association pour la recherche qualitative. Mabana Kahuidi, `
Claver, (2013). Du mythe à la littérature. Une lecture de textes
africains et caribéens, Paris, L’Harmattan. Ouedraogo, Amadou,
(2014). L’Univers mythique d’Ahmadou Kourouma. Entre vision
et perversion, Paris, L’Harmattan.
*
Calendrier :
Propositions de contributions au plus tard le
1er décembre 2019
1er décembre 2019
Avis du Comité de Coordination : 07 janvier 2020
Réception des contributions définitives : 06 mars 2020
Parution des Mélanges : juillet 2020
*
Comité scientifique
Pr Joseph Ndinda (Université de Douala), Pr Meto’o Maxime
(Université de Yaoundé I), Pr Felix Nicodème Bikoï, (Université
`de Douala), Pr Dili Palaï Clément (Université de Maroua),
Pr Westphal Bertrand (Université de Limoges), Pr Diandué Bi Kacou
Parfait (Université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan), Pr Amadou
Koné (Université de Georges Town), Pr Virginie Konandri (Université
Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan), Pr Pangop Cyr (Université de `
Dschang), Pr Raymond Mbassi Ateba (Université de Maroua), Pr Jean
Claude Abada Medjo (Université de Maroua), Pr Jean-Marie Wounfa
(Université de Ngaoundéré), Pr Ambassa Fils-Bernard (Université de
Maroua), Pr Atangana Kouna (Université de Yaoundé, Pr Christine Le
Quellec Cottier (Université de Lausanne), Pr Jean Derive (INALCO),
Pr Ursula Baumgardt (INALCO), Pr Patrice Takussel (Université de
Paris XII), Pr Dominique Biakolo (Université de Maroua), Pr Sylvie
Grand’Eury-Buron (Université de Lorraine).
(Université de Yaoundé I), Pr Felix Nicodème Bikoï, (Université
`de Douala), Pr Dili Palaï Clément (Université de Maroua),
Pr Westphal Bertrand (Université de Limoges), Pr Diandué Bi Kacou
Parfait (Université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan), Pr Amadou
Koné (Université de Georges Town), Pr Virginie Konandri (Université
Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan), Pr Pangop Cyr (Université de `
Dschang), Pr Raymond Mbassi Ateba (Université de Maroua), Pr Jean
Claude Abada Medjo (Université de Maroua), Pr Jean-Marie Wounfa
(Université de Ngaoundéré), Pr Ambassa Fils-Bernard (Université de
Maroua), Pr Atangana Kouna (Université de Yaoundé, Pr Christine Le
Quellec Cottier (Université de Lausanne), Pr Jean Derive (INALCO),
Pr Ursula Baumgardt (INALCO), Pr Patrice Takussel (Université de
Paris XII), Pr Dominique Biakolo (Université de Maroua), Pr Sylvie
Grand’Eury-Buron (Université de Lorraine).
Comité de lecture
Dr Adam Mahamat (Université de Maroua), Dr Mountapmbeme
P. N. Yaya (Université de Maroua), Dr Pierre Essengue (Université
de Buea), Dr Jiatsa Albert, Dr Njimeni Clebert (Université de Maroua),
Dr Vokeng G. G. M. (Université de Maroua), Dr Bana Barka, Dr Aissatou
(Université de Maroua), Dr Fopa Roger (Université de Maroua), Dr
Bienvenu Nankeu (Université de Maroua), Dr Daniel Se Ngué
(Université de Maroua), Dr Tchimabi Pierre, Dr Mevogbi Eric(Université
de Maroua), Mayoudom Denise (Université de Maroua).
P. N. Yaya (Université de Maroua), Dr Pierre Essengue (Université
de Buea), Dr Jiatsa Albert, Dr Njimeni Clebert (Université de Maroua),
Dr Vokeng G. G. M. (Université de Maroua), Dr Bana Barka, Dr Aissatou
(Université de Maroua), Dr Fopa Roger (Université de Maroua), Dr
Bienvenu Nankeu (Université de Maroua), Dr Daniel Se Ngué
(Université de Maroua), Dr Tchimabi Pierre, Dr Mevogbi Eric(Université
de Maroua), Mayoudom Denise (Université de Maroua).