En publiant Mythanalyse du futur sur le Net en 2000
(www.hervefischer.net), je souhaitais insister sur la différence entre les
recherches des mythographes qui interprètent les mythologies du passé et le
choix délibéré que je me proposais d'étudier les mythes actuels. Christian
Gatard a retenu la même option dans son livre intitulé Mythologies du futur (L'archipel, Paris, 2014). Selon moi, l’origine des mythes se trouve dans le futur
antérieur, en ce sens que leurs récits se structureront
et s’écriront à l’âge adulte à partir de l’expérience fabulatoire de l’infans dans le carré parental avec la mémoire
des imagos et selon la syntaxe synaptique inscrite dans la mémoire inconsciente des fabulations
fondatrices de l’infans. L'origine biologique infantile des structures de la fabulation mythique
constitue le postulat déterminant d'une mythanalyse athée et matérialiste.
C'est la différence radicale qui m'oppose à la théorie jungienne.
Cette
antériorité biologique, infantile de la fonction et des structures fabulatoires
de l’homme, qui s’inscrit durablement dans son psychisme, dans ses réseaux
synaptiques déterminera tous les récits mythiques à venir.