tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations.

vendredi, décembre 30, 2011

La plus importante question de notre temps


Dans le couple matière/énergie, c'est l'énergie qui domine, même si nous avons plus de facilité à parler de matière - qui semble être au repos - et même de matérialisme pour nous opposer à toute idée de transcendance religieuse ou idéaliste. Je ne devrais pas me déclarer matérialiste athée, mais énergétiste athée. Le mot semble laid, même s'il est beaucoup plus pertinent que "matérialiste". La matière n'est que de l'énergie au repos, ou plutôt en équilibre éphémère. Car il n'y a pas de repos dans l'univers. Les atomesz vibrent et tournent sans cesse. C'est le mouvement perpétuel.
Pourquoi avons-nous traditionnellement survalorisé l'espace et la matière, plutôt que le temps et l'énergie. Parce qu'ils sont d'apparence plus saisissable, bien sûr; parce qu'ils nous font moins peur. Parce que le temps et l'énergie échappent à notre contrôle, nous défient, nous angoissent. Ils peuvent éventuellement apporter le progrès, certes, mais nous craignons l'inconnu, même quand nous souffrons de notre état présent.Nous craignons notre mort, notre dissolution dans l'énergie.
A l'Âge du numérique, il semble bien pourtant que nous allons devoir nous adapter à la domination de l'énergie et du temps. Comment serons-nous capables de nous en rendre maître et possesseur, comme jadis de l'espace et de la matière? C'est la question fondamentale de notre nouvelle époque. La question la plus importante à laquelle nous sommes confrontés. Un terrible défi pour CyberProméthée.

vendredi, décembre 23, 2011

Mythanalyse de la divergence


La répétition du même: voilà ce que refuse et brise la divergence. Elle casse la pensée linéaire, le refrain de la causalité. Elle papillonne dans l'arabesque. Elle regarde de tous côtés, dans l'apesanteur. Elle s'aventure dans l'incertain. Et elle risque l'affirmation transgressive.
Elle est résistance au pouvoir et à l'autorité. Elle est délinquante. Elle est suraffirmation de liberté. Elle est la création. Et elle en assume le vertige fondateur. Elle est mythe du fils, de l'autre, du vagabond contre le mythe du père. Elle brise le monument. Et elle en lance les éclats dans un geste créatif recommencé.
Elle picote Sisyphe, elle le bouscule lorsqu'il remet sa charge sur ses épaules, pour qu'il essaie un autre sentier d'escalade que les matins précédents.