tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations.
samedi, juin 30, 2018
Les lois de la nature évoluent-elles?
Je me pose la question: Les lois de la nature évoluent-elles? Si la réponse est oui, s'ouvre devant moi un abîme aussi vertigineux que fascinant. Mais je peux me tirer de ce faux-pas - ou de cette décohérence insondable (un concept de la mécanique cantique) - en répondant.: certainement pas; nous sommes dans un univers mathématique donc fixiste. Ce sont nos connaissances et nos formulations des lois de la nature qui évoluent. Ce dont on ne saurait douter, mais qui referme le débat sans oser l'aborder, donc dans une certaine tristesse.
S'il y a eu un jour naissance de la vie à partir de la matière - ou au sein de la matière - dans l'évolution de la nature, j'userai de la métaphore de l'accouchement! En gestation foetale, la vie un jour sort de la matière.
Ou bien je refuserai cette naïveté et j'affirmerai: Oui, il y a eu une divergence, un saut, un changement d'état de la matière, comme l'eau gelée qui devient fluide, comme l'eau liquide qui devient fumée. Avant il n'y avait pas de fumée, après il y eut une sorte de vapeur.
Lorsqu'on essaie de comprendre les fabulations des derniers grands Prix Nobel de la physique, de la mécanique quantique, on découvre - et eux-mêmes l'admettent - qu'il entre en pleine imagination scientifique, indémontrable, inobservable ou "pseudo-science", selon leurs propres termes. Si Paul Dirac a raison, je dirai comme lui que l'idée de l'évolution des lois elles-mêmes de la nature, est certainement vraie parce qu'elle est belle. Peut-être conduit-elle au chaos. Mais ne faut-il pas détruire un ordre pour créer un nouvel ordre? Ainsi, les lois esthétiques évoluent-elles, se renient-elles pour se réaffirmer autrement. Et il en est de même des lois sociales. La Nature ne fait pas autrement.
Notre rapport au monde, sous toutes ses formes, est fabulatoire, mythique, sujet à toutes les conjectures.
Sauf la souffrance, vis-à-vis de laquelle je ne saurais prendre aucune liberté mentale, scientifique, éthique, humaine. C'est hélas la seule pierre de fondation qui demeure absolue et universelle dans toute ontologie, et même dans la théorie-fiction de la mythanalyse.
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