tout ce qui est réel est fabulatoire, tout ce qui est fabulatoire est réel, mais il faut savoir choisir ses fabulations et éviter les hallucinations.
vendredi, octobre 12, 2012
Toute société a besoin d'un père ou d'une mère
Toute société a besoin d'un chef de famille, de clan, de tribu, ou des masses. Dans les démocraties on sacrifie aussi à cette apparente nécessité. La différence est qu'on l'élit pour un mandat" Mais une fois élu, il se comporte comme un monarque, qu'il s'agisse de présidents comme Mitterrand, Hollande, Obama ou Chavez ou de premiers ministres comme Harper, Kirchner, etc.
On n'imagine pas qu'une démocratie puisse en être vraiment une, basée sur l'autogestion par le peuple, ou ne serait-ce que dirigée par un directoire ou un conseil. On soutient même que l'assemblée nationale doit contrôler l'exécutif, mais ne saurait diriger pas le pays, sous peine de tomber dans les imbroglios, les magouilles et l'impuissance d'un régime parlementaire tel que la IVe république française.
Ce constat met en évidence une sorte de loi biologique. Le pouvoir est délégué ou concédé au chef de clan, qui a l'autorité d'un père de famille - ou d'une mère de famille. Quelles que soient les subtilités du droit constitutionnel qui met en oeuvre les énoncé de ce mécanisme, sa légitimité et son fonctionnement, le principe biologique de l'autorité familiale est généralisé. Et il tend inévitablement à mettre en oeuvre un clientélisme.
Faute de quoi on adopterait les fondements de l'anarchisme, qui a été tant et plus théorisé, mais dont l'échec et les dérives semblent inévitables, et bien pires que les abus de pouvoir des monarques démocratiquement élus. Et il est nécessaire, apparemment, pour qu'une société fonctionne correctement, que ce père social ait une légitimité, une autorité et le goût du pouvoir. Y compris une légère tendance à l'arbitraire, faute de quoi on le juge faible et incompétent.
Le carré parental, que nous considérons comme la structure élémentaire de nos imaginaires sociaux, est aussi le modèle sur lequel se construit la pensée politique.
mercredi, octobre 10, 2012
La pathologie des sociétés civilisées.
Dans Malaise dans la civilisation (1929), Freud conclut: En dépit de toutes ces difficultés, on peut s'attendre à ce qu'un jour quelqu'un s'enhardisse à entreprendre dans ce sens la pathologie des sociétés civilisées.
Suis-je l'un de ceux-là? Oui et non. Et surtout non, car je ne crois pas comme Freud que tous les individus soient des cas pathologiques, ni que toutes les civilisations ou toutes les sociétés soient dévastées par des névroses collectives. Cette noirceur de la vision qui voit des pathologies partout, c'est sans doute celle du thérapeute que ne consultaient que des patients gravement atteints. Mais il y a aussi dans les individus et dans les sociétés des énergies vitales et positives, qui cherchent le progrès et le bonheur, qui sont engagés en faveur d'une éthique individuelle et planétaire qui donne un sens satisfaisant et un équilibre sain à leur vie.
Ce pessimisme profond de Freud peut s'expliquer par sa pratique médicale assidue, par sa culture juive et par les horreurs de la guerre de 1914-18. La montée du nazisme et la Seconde guerre mondiale semblent lui avoir donné raison. Mais nous misons plutôt sur la normalité que sur la pathologie. Nous sommes plus optimiste que pessimiste. Et la mythanalyse contribue à plus de lucidité démystificatrice, qui nous aide à nous libérer de nos peurs et de nos illusions dangereuses. Elle n'est pas orientée comme la psychanalyse freudienne vers toutes les dépravations et toutes les faiblesses de nos imaginaires sociaux. Elle croit qu'il y a des mythes constructifs autant que des destructifs et qu'il faut savoir choisir son mythe. En ce sens, elle déchiffre les mythes sociaux, dénonce les mythes pervers et expose la valeur positive des mythes sur lesquels nous pouvons construire notre vie collective et notre futur.La psychanalyse freudienne est morbide. La mythanalyse que j'explore est vitale.
(Illustration: Les deux croix, tweetart, 2012).
lundi, octobre 08, 2012
Mythanalyse de la consommation
La consommation masculine satisfait l'Eros. Le sexe, c'est aussi le cordon ombilical? Trois femmes, comme trois parfums de glace, trois saveurs, trois couleurs suaves.
dimanche, octobre 07, 2012
Structure pulsionnelle élémentaire
La mythanalyse repose sur la compréhension du carré parental comme structure élémentaire de l'imaginaire et à sa généralisation comme mode d'"explication de nos comportements individuels et collectifs.
Lorsque nous abordons la théorie des instincts et mettons en scène Eros, Thanatos et Prométhée, nous organisons notre interprétation des comportements humains selon une structure pulsionnelle élémentaire triangulaire. Il ne faut voir, bien sûr, dans ce recours aux métaphores du carré et du triangle qu'une commodité mentale qui repose sur le mode spatial de nos raisonnements.
La question ne se pose pas moins pour autant de comprendre pourquoi nous pensons les relations de cause à effet comme des récits chronologiques qui s'inscrivent dans le temps, et pourquoi nous les structurons dans des relations spatiales. Toute notre pensée est-elle spatio-temporelle? Les structures de l'imaginaire et de l'inconscient le sont-elles aussi? Une analyse à reprendre et "approfondir" (sic).
samedi, octobre 06, 2012
Le robot arraignée
Nos peurs des araignées, des souris, des serpents, des vers... Et la puissance que nous tentons d'obtenir en imitant dans nos robots les habiletés des araignées, des mouches, des rats. Les vers qui dévorent nos disques durs comme des cadavres. Des peurs de la bête. De la bête qui est en nous, de celle qui incarne le mal, de celle où se loge l'esprit de nos morts. Mythanalyse des animaux. Mythanalyse de la bestialité. Mythanalyse des monstres qui nous attendent dans les enfers.
vendredi, octobre 05, 2012
jeudi, octobre 04, 2012
Les superstitions aberrantes de Carl Gustav Jung
Lorsqu'on lit dans le célèbre livre Métamorphoses de l'âme et ses symboles de Jung: Les archétypes sont des éléments structuraux de caractère divin de la psyché; ils possèdent une certaine indépendance et une énergie spécifique grâce à laquelle ils peuvent attirer les contenus de la conscience qui leur conviennent. (page 386, édition de 1967, Librairie de l'université Georg et Cie S.A., Genève), on tombe de sa chaise. Comment un réputé psychanalyste, explorateur de l'inconscient, démystificateur de notre irrationnel collectif, peut-il prétendre que son invention fabulatoire de l'existence d'archétypes qui gouverneraient nos inconscients sont de caractère divin!
Ce genre de théorisation idéaliste et religieuse, qu'on retrouve souvent dans les écrits de Jung, décrédibilisent immédiatement le sérieux de ses recherches. Je préfère la théorisation matérialiste et biologique de Freud, même si son travers à lui a été de vouloir expliquer tout par le sexe et seulement par le sexe. (Il faut bien admettre que le cerveau n'est pas un zizi. Il est même plus gros, il n'est pas totalement et exclusivement obsédé par le sexe...) Chacun son truc. Mais je préfère les explications par le sexe à celles par Dieu.
mercredi, octobre 03, 2012
Mythanalyse du racisme: le bio-imaginaire, ou imaginaire instinctif
Explorer les mécanismes bio-imaginaires du racisme. La peur, la haine de l'autre, parce qu'il a une autre couleur de peau. Il est d'une autre horde. Donc il est dangereux. Un fondement biologique qui déclenche un imaginaire instinctif. L'imaginaire domine le rationnel, comme toujours. Et comment y remédier dans le cas du racisme.
Quels sont les liens entre biologie et imaginaire? Quelle est la part de l'instinct dans l'imaginaire? Evidemment très grande dans le cas des peurs, qui sont gonflées par des représentations imaginaires. Le racisme est à la fois individuel et social. Comment se développe-t-il, s’institutionnalise-t-il dans les lieux communs de l'imaginaire collectif? Thème de recherche à inscrire en mythanalyse.
mardi, octobre 02, 2012
lundi, octobre 01, 2012
Mythanalyse de la nourriture
Le plaisir de déguster de belles saveurs. L'importance des fantasmes et des rites dans l'alimentation. Téter le cornet de crème glacée. Un thème de recherche à explorer, en relation avec le placenta et le cordon ombilical où le fétus puise la vie. Un instinct fondamental de la vie.
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