Ni la domination occidentale de la science par l'Occident qui s'en attribue l'invention et en a imposé le pouvoir sur la planète entière, ni le monopole masculin des hommes qui en ont instauré les méthodologies et régi les institutions ne semble avoir beaucoup préoccupé l'esprit de rigueur qu'on reconnaît à nos scientifiques. Pourtant, cet abus de pouvoir (la science fonctionne comme une quête de pouvoir sur le monde, une aventure de conquistadors rivaux) nous apparaît de plus en plus comme une illusion épistémologique dont les savants n'avaient pas même conscience, mais qui nous a privé de la richesse innovatrice qui aurait pu émerger des différences d'imaginaires et de structures de pensée qui caractérisent les sexes, les langues et les cultures.
Un excellent texte d'Orazio Maria Valastro nous en impose une efficace démonstration en analysant la carrière de l'astrophysicienne italienne Marguerite Hack. dans un article intitulé
QUESTIONS DE GENRE DANS LES COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES
Mabel Franzone et Orazio Maria Valastro (sous la direction de)
M@gm@ vol.15 n.3 Septembre-Décembre 2017