Cyborg anthropométrie, acrylique sur toile, 153 x 92 cm, 2014
Empowered figures of human beings.
Le cyborg, icône de l'âge du numérique, de l'imaginaire des jeux vidéo, de la technoscience, de l'empowerment (l'homme augmenté), prend la relève du nu féminin, si présent dans la peinture occidentale depuis la Renaissance, qui incarnait le désir incestueux de la mère. C'est le mythe de la puissance de l'homme, le fils du père, qui l'emporte sur celui de la mère, que célébraient encore les papiers gouachés en bleu et découpés de Matisse et les anthropométries bleues (les «pinceaux vivants» d'Yves Klein. Le cyborg a tué père et mère, Dieu et le nu féminin que décriaient déjà les peintres futuristes. Sous la figure de l'homme hybride, le robot anthropoïde, le cyborg, emblématique du XXIe siècle, incarne le fils triomphant, les nouveaux Titans de notre temps. Le nu féminin n’apparaît plus que sous les traits caricaturaux d'une poupée synthétique érotisée, un objet-jouet soumis aux caprices et fantasme du cyborg.
Matisse et Yves Klein ne peindraient plus
aujourd’hui des nus féminins, mais des cyborgs post-humains.
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