Détail du tableau de Matthias Grünewald: la résurrection du Christ (1512-1516)
Ce détail du triptyque célèbre conservé au musée de Colmar et qui représente le Christ réssucitant qui sort du tombeau et s'élève vers le ciel suggère un retour dans le paradis utérin du Ciel?.
Puis-je me permettre de mythanalyser ainsi cette image extraordinaire? Faudrait-il voir aussi dans les auréoles divines des peintures de Saints cette symbolique inconsciente, une illustration de ce que j'ai appelé le stade utérin de la fabulation mythique? Je n'ose encore l'affirmer. Mais la structure de cette image ne peut demeurer insignifiante; ses couleurs chaudes opposées à l'environnement du bleu de tonalité froide et leur répartition non plus.La membrane est dessinée, colorée. Le passage étroit entre le monde d'ici-bas et le paradis d'en haut est nettement suggéré par le mouvement des jambes et le rétrécissement inférieur du triangle de la tunique orangée dont le Christ est revêtu. Une interprétation freudienne sexualisée verrait même certainement dans la forme et les replis de la tunique, vers le bas et son ouverture vers le haut, ainsi que dans la zone verticale plus obscure sous le bras gauche du Christ une vulve et un passage vaginal.
Je laisse à mes lecteurs le soin d'en décider, de s'en indigner ou d'aller encore plus loin dans cette analyse du détail. Il demeure qu'on ne saurait négliger le soin extrême dans le choix de la composition et du dessin auquel Grünewald a consacré tant de temps et de ferveur. Il a décidé attentivement de ces formes, soit selon des raisons plastiques et symboliques conscientes, soit sous l'influence de l'inconscient mythique collectif que j'évoque.
Je laisse à mes lecteurs le soin d'en décider, de s'en indigner ou d'aller encore plus loin dans cette analyse du détail. Il demeure qu'on ne saurait négliger le soin extrême dans le choix de la composition et du dessin auquel Grünewald a consacré tant de temps et de ferveur. Il a décidé attentivement de ces formes, soit selon des raisons plastiques et symboliques conscientes, soit sous l'influence de l'inconscient mythique collectif que j'évoque.
C'est dans la plus grande humilité que je reproduis ci-dessous ma peinture du stade fœtal pour me donner toutes les chances de douter d'une telle interprétation du mouvement entre la mort et la vie.
Dans le récit de l'Évangile, la souffrance de la crucifixion constitue le passage obligé de ce retour du chaos au paradis utérin, comme elle marque le passage du paradis utérin au stade du chaos de l'accouchement de l'infans et du monde lors de la naissance selon un mouvement inverse.
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